A travers les ages

La voilà, Moinette, sa belle et douce, qui dévale la colline quatre à quatre. il démonte rapidement de cheval, ne pensant meme plus de quoi il parlait à l'instant avec Moinekerien. La belle indienne se jette dans ses bras et le choc les fait tous les deux rouler dans l'herbe. Blueman rit de bonheur comme il a rarement rit. Les retrouvailles sont on ne peut plus heureuse pour les deux amants.

Blueman repousse les cheveux de l'indienne pour les coincer derrière ses oreilles, et plonge son regard dans les grands yeux de la shamane. Il pourrait s'y noyer tellement ils sont beaux.

Alors qu'ils s'embrassent langoureusement, un papoose vient chercher le cavalier pour un pow wow.

Moui moui dis leur que j'arrive, je n'en ai que pour 5 minutes. Et les deux recommencent à s'embrasser...

Allongée contre Blueman, l'indienne fait glisser ses doigts le long des bras du nordiste puis elle l'embrasse langoureusement. Elle pose ensuite sa tête sur la poitrine de Blueman et lui dit d'une voix douce :
Je t'ai attendu pendant de longues journées, et voilà que tu m'abandonnes cinq minutes après nos retrouvailles.

Mais je tolère que tu sois revenu pour d'autres raisons que pour mes beaux yeux. Ajoute t-elle avec un large sourire...

Je n'en ai pas pour longtemps ma douce colombe. Je serai revenu bien plus vite que je ne te quitte.

Après un tendre baiser, Blueman se dégagea doucement de l'etreinte de Moinette et rejoignit Erespoe et Moinekerien dans le tipi des braves. Il en ressortit le visage grave, hésitant sur ce qu'il devait faire.

Moinette, comme les blackfeet il y a quelque temps pret de Cross Point, ce sont maintenant mes hommes du 19thindiana qui combattent les FTs sudistes, la lie de la lie. Il me faut nous trouver des alliés où nous ne ferons pas le poids. Puissent une tribu indienne se manifester pour combattre à nos côtés...

Lisant l’inquiétude dans les yeux de Blueman, Moinette se montre douce et se blottit dans les bras du nordiste. Elle l'écoute parler, mais ne trouvant pas de réponse appropriée, la jeune femme préfère ne rien dire, se contentant de lui transmettre la joie et le bonheur qu'elle éprouve à son contact. Quelques secondes passent ainsi, puis la squaw se recule, le visage resplendissant. Elle saisit ensuite la main de l’homme qu’elle aime puis lui demande de fermer les yeux. L’officier nordiste obtempère et se laisse entraîner vers le village sans trop savoir ce qui va lui arriver.

La shaman le guide dans tout le campement pour enfin s’arrêter devant un grand tipi, adroitement monté et finement décoré. Se retournant vers Blueman, la jeune femme l’embrasse puis l’autorise à rouvrir les yeux.

Sois le bienvenu chez nous... déclare t-elle en l’invitant d’un geste du bras à entrer dans la tente.

La grande tente était décoré avec goût, et Blueman ne pouvait que s'imaginer sa douce et tenre amie en train d'apporter tout le soin qu'elle pouvait aux différentes peintures. Un foyer... Voilà bien longtemps qu'il cherchait le sien, et elle le lui offrait, avec tout l'amour possible. Blueman était littéralement en train de se décomposer de bonheur, et les larmes lui en vinrent aux yeux. Moinette ne comprit pas sa réaction, et fut quelque peu troublée.

N'es tu pas heureux de ce tipi ? Ne veux tu pas de moi ?

Non ma Moinette, ces larmes ne sont pas de la tristesse mais un bonheur immense. Je suis plus qu'heureux de ton oeuvre, et jamais plus je ne t'abandonnerai. J'ai d'ailleur demandé à un de mes soldats de me rejoindre ici pour faire le messager avec l'état major et ne plus avoir à quitter ce village sur les conseils de ton frère. Blueman reprit la main de l'indienne, et l'embrassa tendrement. Je te suis, ma douce amie...

Moinekerien avait consulté le rapport de Blueman avec minutie. Se rendant sur les lieux décrits par l'officier nordiste, il pu constater la véracité du compte rendu.
Les passages indiqués étaient passés au travers des pistages et autres missions d'explorations lancés par la tribu avant le montage des premières tentes du campement.

Moinekerien pris alors la direction de la tente partagée par sa soeur et Blueman pour s'entretenir avec l'homme blanc.

Voyant le nordiste sortir du tipi, Moinekerien le salue d'un geste du bras puis l'invite à le suivre un peu à l'écart.
J'ai vérifié les informations que tu as transmises au conseil de la tribu. Ton étude ne comporte aucune erreur.

Le visage du Guerrier Blackfeet s'assombrit.
Tu comprendras que tes découvertes sont tout autant précieuses pour notre tribu que pour ceux qui voudraient notre perte. Tu as toute ma confiance, et j'espère que tu n'en abuseras pas.

Moinekerien, ta soeur est la seule famille que j'ai, et je ferai toujours tout ce que je pourrai pour la protéger, quitte à lever mon sabre contre mes frères d'armes. La plupart ne sont que des outres pleines de vins et de fausses convictions, comme je l'étais en arrivant dans votre campement. Certains méritent le respect, mais ils sont peu nombreux. Et ceux qui ont mon respect le savent.

Si j'ai fais ces explorations, c'est parce que je me souviens des massacres de Peaux Rouges à Dundee, où femmes et enfants avaient été massacrés en représailles à la défense des indiens. J'ai honte de l'avouer, mais Buffalo Bill, mon homme de main, a combattu sous les ordres de Barthélémy pendant un mois avant de prendre conscience des horreurs qu'on lui demandait d'accomplir, mais le mur de barricade devait tenir.

Depuis j'ai toujours veillé à ce que mes hommes ne tirent pas sur les natifs, et Buffalo a déposé les armes pour prendre la truelle, mais jamais plus je ne pourrai tolérer le massacre de familles entières pour contenter quelques gradés de Washington, ou les volontés colonialistes de paysans désoeuvrés. Les informations que je t'ai délivré vous permettront d'evacuer tout le monde en sécurité si les choses devaient mal aller, mais ne crains pas d'embuscade à la sortie du défilé, je t'en fais le serment.

Moinette sort du tipi, mettant malgré elle un terme à la conversation des deux hommes. Elle traîne derrière elle trois lourds sacs et les places sur le deuxième cheval de Blueman. La squaw rejoint ensuite l’officier nordiste et son frère qui la regarde avec étonnement.

Je quitte le village pour quelques semaines, Natose me remplacera pour les soins et les prières. Annonce t-elle à Moinekerien dont le visage se crispe à nouveau.
Je ne suis plus une fillette... Poursuit-elle sèchement avant de retourner s’occuper de son cheval.

L’indien tourne son regard vers l’officier nordiste et lui dit à voix basse :
Ramène-la nous...
Ramène-la moi.

Ca continue ici : http://nord-versus-sud.com/forum/viewtopic.php?t=23805&start=75


Et vous serez surement mis à contribution d'ici peu de temps. Tenez vous pret !